Des soins de santé de qualité pour les victimes du conflit et les personnes déplacées
La situation humanitaire en Syrie continue de se détériorer. Plus de 11,7 millions de personnes à travers le pays ont un besoin immédiat d’aide et de soins médicaux, selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA). Après plus de huit années de conflit, les installations médicales, le personnel soignant et les patients continuent toujours d’être les victimes d’attaques ciblées. En 2017, la Syrie était considérée comme le pays le plus dangereux dans le monde pour les professionnels de la santé.
Le système de santé du pays a été gravement perturbé. En 2019, moins de la moitié des établissements étaient encore opérationnels ; ainsi, ce sont des milliers de décès dus à des blessures ou à des maladies qui n’ont pu être évités.
La Syrie est confrontée à un manque critique d’accès aux soins de santé primaires, de santé sexuelle et reproductive et de santé mentale, en particulier pour les enfants de moins de cinq ans, les femmes enceintes et allaitantes, les personnes souffrant de maladies non transmissibles ou forcées de se déplacer ainsi que pour les personnes âgées ou handicapées.
L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) estime que, suite à l’exposition prolongée à la violence, une personne sur 30 en Syrie souffre d’un sévère trouble de santé mentale et qu’au moins une personne sur 5 souffre d’un trouble de santé mentale léger à modéré. Un soutien supplémentaire est aussi essentiel pour répondre aux besoins criants et urgents en santé mentale et en services psychosociaux à travers le pays.
En 2018 :
Depuis octobre 2012, Médecins du Monde travaille avec des infirmiers, sages-femmes, pharmaciens et des médecins syriens afin de fournir des soins de santé primaires et de santé sexuelle et reproductive aux personnes rassemblées dans différents camps de déplacés internes et dans des zones urbaines et rurales à travers la Syrie.
En 2018, notre association humanitaire a assuré la provision de soins de santé primaire et de santé sexuelle et reproductive, comprenant des soins prénatals, postnatals, de service de planification familiale ou encore l’accès à des traitements de qualité, à plus de 500 000 personnes dans les gouvernorats d’Idlib, Alep, Deraa, Damas, Raqqa et Hassaké. Des soins de santé mentale (activités de soutien psychosocial, interventions cliniques et soutien aux communautés) ont aussi été dispensés dans les cliniques de Médecins du Monde à Idlib et à Hassaké.
Enfin, notre ONG offre une aide d’urgence en termes d’approvisionnement de médicaments essentiels et déploie des équipes mobiles afin de répondre aux besoins de la population affectée par le conflit. Les besoins concernent particulièrement les personnes ayant des maladies chroniques, les enfants non vaccinés, les femmes enceintes sans soins obstétriques ou les femmes en général, n’ayant pas accès aux soins de santé sexuelle.
Les besoins concernent particulièrement les personnes ayant des maladies chroniques, les enfants non vaccinés, les femmes enceintes sans soins obstétriques ou les femmes en général, n’ayant pas accès aux soins de santé sexuelle.
L’objectif de notre action demeure la protection des civils face à de nouvelles offensives militaires. L’OMS estime à 13,2 millions le nombre de personnes ayant besoin d’assistance médicale en Syrie. La disponibilité de médicaments et d’équipements essentiels, extrêmement rares en temps de guerre, est assurée par le biais de partenaires locaux, et le personnel de santé local est soutenu afin d’assurer la continuité des services dans un contexte où les pouvoirs publics ne financent plus les structures de santé sur l’ensemble du territoire.
Nous agissons pour :
• Offrir de soins de santé primaires et de santé sexuelle et reproductive, destinés aux Syriennes et aux Syriens
• Offrir d’un continuum de services et de soins, alors que les pouvoirs publics ne financent plus les structures de santé du pays
• Organiser l’aide d’urgence pour l’approvisionnement en situation d’urgence
• Soutenir les centres de soins postopératoires
• Former du personnel de ces centres à la prise en charge des victimes du conflit, mutilées et traumatisées
Régions d’intervention (2019) : gouvernorats d’Alep, d’Idlib, de Damas rural, d’Hassaké et de Raqqa
107 641
consultations en santé sexuelle et reproductive
1526
consultations en santé mentale et soutien psychosocial
Début d’un programme d’accès aux soins dans la région d’Alep.
Début de la guerre civile.
Soutien au centre postopératoire de Reyhanlı qui accueille des réfugiés à la frontière turque. Mise en place de cliniques fixes et mobiles dans le nord-ouest du pays.
Soutien à des structures de santé à l’intérieur de la Syrie et ouverture d’un centre de santé mère-enfant.
Soutien au centre postopératoire de Sarmada, dans la région d’Idlib.
Renforcement du soutien aux gouvernorats de Dera’a, Alep et Idlib à travers la diversification de partenaires syriens.
Développement de la réponse en urgence sur Idlib et Alep en réponse à la multiplication des bombardements et au siège d’Alep.